Les progrès de l’hygiène (médecine, santé publique, conditions de vie) ont permis, du moins dans les pays occidentaux, à augmenter significativement l’espérance de vie, mais certainement pas à éradiquer la maladie. Tout au plus, on assiste à un shift des "anciennes pathologies infectieuses" vers des pathologies clairement liées à notre mode de vie : pathologies cardiovasculaires, cancers, affections dégénératives, affections liées au travail.
Toutes les maladies dont nous souffrons ont une cause ! Il ne s’agit pas de fatalité.
Les problèmes environnementaux (réchauffement climatique, perte de biodiversité, pollution) charrient leur lot de nouvelles pathologies. Nous en sommes directement responsables car la santé doit être envisagée dans son aspect systémique, l’humain ne peut plus s’abstraire de l’environnement (qu’il modifie) dans lequel il vit. Cette approche hollistique a donné naissance via l’OMS à la notion de One Health.
L’objet n’est pas de passer en revue tous les problèmes liés aux bouleversements environnementaux, cela nous prendrait un temps infini. Après une brève introduction permettant de situer le problème, nous nous limiterons aux effets de ce qu’on appelle "la pollution" sur la santé humaine. Ses conséquences directes, mais surtout, parce que c’est de l’avenir de l’espèce dont nous parlons, ses effets sur les humains en devenir, par le biais de mécanismes (dont l’épigénétique) intervenant au cours des premiers jours de la vie, c’est-à-dire de la conception à la deuxième année de vie.
Invité·es : Philippe Kay, docteur en médecine du travail, ergonomie, toxicologue et Céline Bertrand, infirmière pédiatrique, diplômée en santé publique et santé et médecine environnementale.
Animation : Jean-Paul Renier