Autrice, metteuse en scène et comédienne, elle réussit le prodige de viser juste à tous les niveaux, faisant de ce Post Mortem un des spectacles les plus touchants, les plus drôles et les plus universels du moment. Jean-Marie Wynants, Le Soir
Un spectacle réparateur et très doux sur cette frontière floue entre les vivants et les morts. Guy Duplat, La Libre Belgique
"Ma mère a eu le cancer. Elle est morte et je dois apprendre à vivre avec. On a dispersé ses cendres dans un champ, et elles se sont envolées. Du coup, il n’y a pas de lieu. Je ne sais pas bien si je dois regarder le champ ou le ciel. En moi non plus, d'ailleurs, je ne la trouve plus, ma mère. Je ne comprends pas où elle est passée. Il faudrait peut-être que je lui parle, comme certaines personnes le font avec leurs mort·es. Mais moi, je ne sais pas comment on fait…"
Comment apprendre à vivre avec nos mort·es ? Comment leur redonner, quelque part, une place parmi nous ? Où trouver ce terrain d’entente et de jeu, nécessaire pour maintenir avec el·leux un dialogue, par-delà les frontières de l’existence ? Face à toutes ces questions, l’actrice et metteuse en scène Jasmina Douieb s’est sentie démunie, à la mort de sa mère. Pour chercher à comprendre, elle est partie à la rencontre d’inconnu·es qui, chacun·e à leur manière ont réussi à façonner des moyens singuliers, des manœuvres intimes, parfois secrètes et obscures, pour demeurer en lien avec leurs disparu·es. Elle a recueilli les paroles de ces vivant·es en quête de sens, de signes fugaces et éparpillés, de présences illisibles et confuses. De ces entretiens, elle retire une cartographie sensible, où se croisent mille et une histoires de résilience, mille et une façons de défricher ces petits sentiers du deuil, perdus dans les broussailles.