Ophélie De Cicco tient les manettes de la Maison Culturelle de Quaregnon  ( https://maisonculturellequaregnon.be/) , les curieux qui jetteront un œil aux activités et aux programmes proposés verront à quel point cette Maison ose la prise de risque et la diversification (théâtre, concerts, expos, atelier de mixage, rencontres, slam...)


Mais Ophélie est artiste, elle aussi…

Comme elle expose à la galerie Fracas, on ne pouvait pas ne pas aller jeter un coup d’œil à ses travaux.

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Une entrée en la matière qui débute par un acte immersif.

Connaissez vous les scléractiniaires, spongiaires, thallophytes...?

Autant d’êtres ancestraux énigmatiques, fixés ou planctoniques, solitaires ou interdépendants...

Ils sont là, dès l’entrée, sous forme de céramiques et de dessins, sublimés par la blancheur des murs et le bleu Klein de la moquette, ressuscitant aussitôt en nous des impressions primitives, véritables microflashes archaïques qui font qu’on se surprend parfois à désirer devenir tout petit …

Petit au point d’entrer dans une gangue calcaire, de s’y blottir, de n’y être plus soumis qu’aux cycles de la lune et des marées, jusqu’à en oublier le monde… Celui de maintenant, réchauffé, plastifié, assourdissant, hérissé de fake news, d’agressions et de fulgurances.

Le temps s’est arrêté au numéro 50 de la rue des Capucins, seul demeure le clapotis imaginaire d’une mare de l’océan originel que chacun d’entre nous, à dose infinitésimale, possède encore au fond de son cœur.

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L’ escalier se prêtant au jeu, le temps de l’expo, il devient échelle de bateau et permet au visiteur d’accéder à la passerelle.

L’épisode suivant sera donc aérien, ceint de papiers jaunis, de tons pastels, nacrés et bleus, mais il sera surtout toujours nimbé de subtils élans oniriques, de petits besoins de se lover en paix… Un épisode, somme toute, autant imprégné de poésie que l’aventure sous-marine précédente.

C’est là qu’on remarque, du coin de l’oreille et en phase totale avec les œuvres exposées, la magie des Gymnopédies et autres Gnossiennes d’Erik Satie, qui, de l’aveu même d’Ophélie, ont eu un rôle de facteur déclenchant dans l’élaboration de cette expo.
Il suffit d’ailleurs de s’attarder aux intitulés des tableaux (*) pour prendre la mesure de l’influence qu’a eu l’excentrique compositeur/pianiste/ poète/dessinateur d’Honfleur sur la créatrice boraine.

 

« La mer est pleine d’eau, c’est à n’y rien comprendre» disait-il…

Convaincu par ses dires, il en fit un morceau.

https://www.youtube.com/watch?v=TFhJw_f7Lc4

 

Au final, les mondes de Satie et du capitaine Nemo s’interpénètrent en douceur, quiétude et sérénité.

C’est d’ailleurs là que se trouve la richesse de l’expo d’Ophélie, les notes se colorent, les lettres prennent le goût des vieilles choses…les silences s’écoutent…Tandis que les mondes aériens et aquatiques s’entrelacent en générant un univers désuet, un rien proustien…

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Une expo où certains s’arrêtent au ressac des  marées basses, et où d’autres, plus patients, discernent, accoudés au bastingage de la galerie, des poèmes musicaux issus de l’esprit d’un personnage étrange et fascinant…

Et vous, qu’y ressentirez-vous ?

Un peu de bonheur et de douceur, j’espère…

 

(*) : des titres de morceaux du compositeur


 

 

À  CONTRETEMPS : Une expo d’Ophélie De Cicco à la galerie Fracas

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Rue des Capucins, 50, 7000 Mons.

Du 09 janvier au 01février

Horaires : du mercredi au samedi, de 10h à 13h & de 14h à 18h.

Et c’est gratuit…

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À  bientôt ?


 


 

__________

Publié le 14 Janvier 2025 par
daniel godart

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