A DICHOTOMOUS JOURNEY.
Plongez dans le monde fascinant où l'art et la science se rencontrent. Découvrez comment ces deux domaines se mêlent pour créer une expérience captivante, explorant l'infiniment grand et l'infiniment petit. Une exploration qui défie les dichotomies et nous rappelle que la beauté et la recherche sont plus étroitement liées que nous le pensions.
En y regardant bien, le bouillonnement chaotique des relations qui unissent la science aux arts fait partie intégrante de notre cursus historico-culturel…
Tenez, par exemple, on imagine nos aïeux cavernicoles comme de sinistres abrutis juste bons à jouer du silex et à chasser le mammouth… Jusqu’à ce qu’on découvre les entrailles de Lascaux.
Cependant, les âges sombres qui suivront imposeront souvent le bannissement, pour des raisons dogmatiques, des disciplines artistiques et scientifiques.
Et puis on relit l’épisode florentin de la Renaissance et le parcours de touche-à-tout de génie comme Leonardo de Vinci, Érasme et autre Spinoza…
C’est vrai, les temps ont à nouveau changé…Depuis deux siècles, notre mode de vie productiviste fait la part belle au concret, au rentable…
Mais nous ne sommes pas faits pour la binarité.
Nous serions plutôt changeants, multiples, protéiformes.
On oublie trop vite que les céramistes sont de fieffés experts en thermochimie, qu’un architecte est autant artiste qu’ingénieur, qu’un peintre manie à l’occasion le marteau et les clous, que beaucoup de mathématiciens sont d’excellents compositeurs ( la musique pythagoricienne de Iannis Xenakis, ça vous dit?)…
En ces temps où les genres assument et revendiquent leur flou sociétal, une infinité de parcours intermédiaires peuvent se dévoiler au grand jour...
En somme, art contemporain et recherche scientifique ne sont pas si étrangers l’un à l’autre.
Parce que, si les méthodes différent, la pulsion initiale est la même…
L’intuition.
À partir de là, libre à certains de choisir la voie de l’hypothèse et de l’expérimentation rationnelle, comme à d’autres de déconstruire l’impression initiale pour la rebâtir au gré de leur ressenti, nimbée cette fois d’un imaginaire fort qui la rendra compréhensible aux plus réceptifs.
«C'est par l'expérience que progressent la science et l'art», disait Aristote.
Osons le croire…
Gommons les dichotomies…

Voyez-vous, Quand l’infiniment grand et l’infiniment petit s’allient pour que leurs trous noirs, leurs nébuleuses, leurs diatomées, leurs holothuries, leurs tardigrades et autres pycnogonides tiennent la dragée haute à des gens comme Vassily Kandinsky, Sam Francis, Mark Rothko ou même Hans Ruedi Giger …
Quand le gigantesque et le minuscule se liguent afin qu’on soit appelés, devant des photos de galaxies, à rêver autant à Baudelaire et à Rimbaud qu’à la constante de Planck et au chat de Schrödinger...
Bref, quand très grands et tout petits se coalisent, on en arrive à une conjoncture où sciences et arts s’entremêlent intimement en une sorte de boulette homogène, et on se dit que, finalement, ce n’est pas pour rien que le monde, (et peut-être même l’univers), est sphérique, justement parce qu’il est impossible de s’y cacher dans un coin.
Et si c’était la, dans l’émerveillement esthétique amalgamé à la recherche pure, que se cachait la clef d’une civilisation pour une fois bien dans sa tête?
Explorer l’invisible : C’est très beau… Très instructif aussi (et on n’ose même pas vous parler de la magie architecturale du lieu)…
De plus, c’est une excellente occasion de remettre l’Homo sapiens sapiens à la place qui lui est due au sein de cette fantastique et infinie bulle en évolution permanente dans laquelle, fugitivement, il transite… Plastronnant et ignorant, insignifiant porteur de convictions qu’il s’est lui-même créées.
Explorer l’Invisible – 3e édition.
Du 7 octobre 2023 au 6 octobre 2024
MUMONS, 24 place du Parc à 7000 Mons
https://mumons.be/museum/activites/explorer-linvisible-3e-edition/
