Henry Pouillon… Un nom bien connu de ceux qui usèrent leurs jeans sur les chaises de « La Biche »… Et bien figurez-vous qu’il expose à l’Atelier des Capucins, on vous en parle d’ailleurs ici.

 

Dès l’entrée, un alignement impeccable de petits cadres donne le ton.

Silhouettes géométriques, austères,martiales… 

Intimidantes.

L’œil trie, 

L’œil classe, 

Il y voit désormais nefs, travées, absides et mobilier liturgique..

Le malaise se confirme. On s’invente un divan imaginaire d’où surgit une voix avide de réminiscences de jeunesse.

Remontent alors en surface des souvenirs de ce dieu qui se repaît de sacrifices, qui glorifie l’auto – dénigrement et l’abnégation, un dieu qui châtie sans répit, s’immisçant au plus profond des confessionnaux en scannant les esprits terrifiés de pénitents juvéniles,  à la recherche de plaisirs assouvis en secret qu’il prétend démoniaques.

Alors… ?

Exutoire pictural post traumatique?

Séquelles d’une jeunesse « catholicorientée » ?

Lecture un peu trop appuyée du Dedalus de James Joyce ?

C’est bien plus complexe.

Si les blessures infantiles s’y évacuent à coup d’encre noire, elles partent sans haine, apaisées par la sagesse d’un artiste qui revisite son parcours avec sérénité, sensibilité, intelligence et rédemption.


 

L’étage est plus humain encore, il n’a pas, lui, l’excuse du recul historique, il traite du quotidien, d’égoïsme et de désinvolture face aux désespoirs et aux peines dues aux flux migratoires ou aux luttes armées. 

L’accumulation de toiles ressemble cette fois aux infos du jour, petites, hachées, virevoltantes, superficielles, incomplètes et surtout nombreuses...

Trop nombreuses.

Et puis, il y a ce silence, on en viendrait presque à être soulagé d’entendre des grondements de vagues ponctués de cris ou des rafales d’armes automatiques.


 

Henry Pouillon fait des images, il en modèle et en sculpte aussi, il préfère d’ailleurs ça aux mots. Les images et les formes n’ordonnent pas, elles suggèrent, leurs auras fluides et souples se vivent de manière totalement personnelle en enveloppant délicatement le vécu intime du « regardeur ».

Tout comme ses travaux, l’artiste (Professeur d’histoire de l’art à la faculté d’architecture de l’UCLouvain – LOCI - Tournai ) enseigne, éduque, instruit sans pour autant catéchiser.


 

- « L’art est un songe, non un rêve » dit-il…

Henry Pouillon, enfant de poète, a probablement raison.

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                                                         À bientôt?

Publié le 18 Février 2024 par
daniel godart

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