Coup de maître pour la galerie de l’Atelier des Capucins… Parvenir à réunir des toiles de grosses pointures du groupe CoBrA n’était pas une mince affaire.
Savez-vous que le mot CoBrA est un acronyme?
(Celui de Copenhague- Bruxelles-Amsterdam, en fait).
Savez-vous qu’il s’agit plus d’un groupe fluidiforme que d’un mouvement artistique rigoriste?
Savez-vous qu’à l’instar du surréalisme vingt ans plus tôt, il prend naissance à la suite d’une guerre mondiale, la seconde en l’occurrence… Comme un violent réflexe de défense post-traumatique, saupoudré cette fois d’espoirs en des jours meilleurs?
C’est vrai , on pourrait vous parler longtemps du groupe, de ses textes, de ses peintures, de ses photos, de ses tendances politiques, de son désir de couper les ponts avec la toute puissante école parisienne… On pourrait également évoquer le fait que, bien que né en 1948 et dissout en 1951, son esprit mouvant, polymorphe, ouvert aux idéaux transfrontaliers et aux dialogues… (Comment ne pas songer aux aspirations d’une Europe alors naissante?) continue de percoler dans l’inconscient collectif…
Mais cette entrée en matière d’un académisme austère risque de vous faire passer à côté de l’essentiel.
Voilà pourquoi on se contentera d'évoquer, via quelques clichés, l’émotion (intense) ressentie à la vue de certaines œuvres…
L’atelier des Capucins a réalisé l’exploit de regrouper des œuvres de Corneille, Asger Jorn, Karel Appel , Christian Dotremont et Pierre Alechinsky.
Et c’est une occasion unique, au niveau montois s’entend, de cerner une idéologie picturale tout en s’en mettant plein la vue.
En toute sincérité, passer outre cette délectation pour les yeux et l'esprit relève presque de l’inconvenance…
Et c’est gratuit…
À bientôt ?
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