Mi-doux, mi-brut
Chronique et photos de Daniel Godart
Ce mois, c’est Frédéric Anacleto qui se frotte à l’expérience « Fracas »
(Pour faire simple, une galerie du CRC Mons qui permet aux artistes du coin d’y déployer leur savoir-faire un mois durant).
Voilà qu’on en sort, l’esprit un rien chamboulé, d’abord parce que cette dernière semaine fut… Heuuu...Spéciale… Ensuite parce que l’expo en elle-même a potentiellement de quoi charmer.
Encore sous l’emprise du calendrier local, on a abordé l’expo comme Saint Georges aborde le combat du dimanche, dans le sens horlogique…
Tout d’abord il y a ce mur de petits visages anguleux et sombres que vos regards croiseront immanquablement, à deux heures, (Clock-Code aéronautique oblige…), en entrant…
Puis il y a ce gain graduel de couleurs et d’ampleurs qui monte en puissance au fil du parcours des aiguilles, les traits s’atrophient, ils font place à des suggestions sphériques, les personnages rayonnent au point que tout attribut facial paraît désormais superflu.
A midi, enfin, épanouis jusqu’à en rendre tout décorum physiologique futile, les encéphales totalement épurés deviennent solaires, illuminant leurs propres toiles de couleurs de plus en plus chaudes…
En mal d’étiquetage, les connaisseurs parleront d’art brut.
Mais ici, on n’aime pas trop ce terme, il trimballe trop les lourdeurs pataudes de ses connotations frustres et grossières.
Une expo à voir à la galerie Fracas jusqu’au 24 juin…
Une expo à voir tout court, en fait.
Galerie Fracas : 50 rue des Capucins, 7000 Mons