Depuis la porte vitrée les œuvres nous font face, nues, dans leur plus simple appareil, ni cadre ni verre, vues à même le grain du papier. Feuilles, supports, port d’attache de l’artiste noué de traditions et d’histoires - l’histoire est fondée sur des documents.
L’histoire de l’art devient l’art de l’histoire où les récits se superposent et deviennent le lieu privilégié où le corps du récit rencontre le corps des héros. Tel un corpus composé de strates graphiques, de couches qui forment, informent, déforment, reforment les images et multiplient les symboles. De parcelles de paraboles en portions picturales le geste se veut volontairement vif et vivifiant, allant jusqu’à questionner l’ultime, le dernier trait, celui qui précèdent le moment où la main se soulève, trêve éternelle. L’artiste insiste par le foisonnement des traits reproduisant l’image, les Images – elles en deviennent rêvées, de l’ordre du fantasme prenant vie sur le papier blanc. Désir de reproduire ces images, ces citations picturales, d’en ressentir la violence des contours et l’énergie des traits au creux de la fibre, en creux des gravures bleues.


L’exposition « Manière bleue », de Dany Danino est visible chez THANKS galerie, à Mons, du 09/02 au 16/03 (jeudi, vendredi, samedi de 10h à 18h).
