A deux pas du Faisan siège La Maison de la Laïcité… Vu qu’il s’y déroule pour le moment une expo, on a été tenté d’y faire un tour.
L’expo s’appelle R.I.T.U.E.L.S. , et c’est jusqu’au 16 décembre…
« De tout temps et dans toutes civilisations, l’être humain a illustré et ritualisé les étapes de la vie.
De la naissance à la mort, du jour à la nuit, de saisons en saisons, des shamans, des sorciers, des prêtres et des passeurs de flambeaux ont existé et existeront.
Comment nous représentons-nous ces étapes ?
Quel importance y accorde-t-on ?
Que deviennent les rituels aujourd’hui ?
La Maison de la Laïcité de Mons vous invite à visiter l'exposition R.I.T.U.E.L.S., une exposition d’œuvres crée avec la collaboration d'artistes d'horizons divers. »
Ça, c’est le texte destiné à vous mettre en appétit…
De notre côté, on a longtemps cherché à trouver une introduction un tantinet plus métaphorique qui générerait en vous l’idée d’aller voir l’expo, on a songé à plusieurs intros à haut potentiel symbolique, on a même pensé aux divers sens du mot « étapes ».
Jusqu’à ce que, le thème étant à ce point vaste, l’image de l’éventail ne s’impose naturellement…
Un éventail complètement ouvert sur la vie, la gestation, la naissance, la mort et tous les intermédiaires y afférant( paliers, montées, descentes, sentiers impraticables et autres).
L’expo tient certes du confidentiel, mais sa petitesse ne l’empêche nullement d’être empreinte d’une multitude d’allégories, d’abstractions, de paraboles…
Comme ces touffes de cheveux, reliques désabusées de vies enfuies.
Ces clichés d’inhumation où le noir côtoie le blanc, on y sent une forme de dynamique paradoxale basée sur l’élan populaire et l’inertie froide du suaire.
Et puis ces splendides photos de parturientes où l’eau s’impose en tant que scission entre deux mondes, la vie amniotique de la mère et de l’enfant futur face aux incursions fugitives d’un père désespérément aérien.
Les souvenirs sont évoqués aussi, mais émiettés, démantibulés, comme soumis à la moulinette d’une vieille mémoire qui zigzague…
où alors on les retrouve tranchés et rigoureux, réminiscences précises d’instants miniers.
On remonte la rue à pieds, ensuite, en réfléchissant…Décidément, cette expo n’est pas aussi anodine qu'il n’y paraît.
En deux mots comme en cent… Soyez curieux.
